J’ai une confession à vous faire… Quand je suis entré dans ce fabuleux monde de l’horlogerie, je ne jugeais que par les montres très originales. Je rêvais d’une Dietrich, d’une Bell&Ross (même si ce n’est pas ce qu’il y a de plus original) ou d’une Ziiiro, et je mettais rapidement de côté les montres au design traditionnel.
Et plus le temps passe, plus ça change.
Je suis passionné des montres depuis une vingtaine d’années environ, et mes goûts ont évidemment évolués. J’aime toujours autant les montres originales et décalées, mais je suis aussi maintenant bien plus exigeant, et j’aime avoir quelques bons classiques dans ma collection.
Et c’est là qu’entre Yema. Comme je l’ai raconté dans le test de la Flygraf Pilot, Yema est la marque de la première belle montre que j’ai possédé. J’ai toujours apprécié cette marque, surtout leurs modèles des années 60 et 70, puis ce qu’ils font plus récemment.
Justement, Yema est en train de remettre à jour tous les modèles qui ont marqué son histoire comme la Superman, la Rallye, et la Navygraf.
Vous allez découvrir ici la Navygraf, modèle emblématique de Yema apparu dans les années 70.
La marque
Pour une description plus complète, je vous renvoie vers le test de la Flygraf.
Yema est une marque française née en 1948. Son succès commence en 1963 avec la Superman.
La montre
La Navygraf est apparue dans les années 1970 et était à l’époque un modèle très apprécié. Sa particularité était d’avoir des indexes horaires en point d’exclamation, et cette touche de jaune très appréciable.
Elle revient aujourd’hui dans une version plus moderne, mais reprend l’essence même du modèle original : une plongeuse toolwatch de qualité.
Vendue à 749€, c’est une montre plutôt premium, qui affiche une fiche technique à la hauteur. Un mouvement automatique maison (le YEMA2000), un verre saphir, un boitier de 39mm étanche à 300m… Tout autant de bons arguments !
Elle est aussi disponible avec un bracelet “de plongée” en silicone, ou en cuir marron. Son prix est ainsi moins élevé puisqu’elle descend à 690€.
J’ai opté pour la version avec le bracelet en acier. Celui-ci m’intriguait particulièrement, et son rendu me plaisait.
Le boitier
Cette Yema Navygraf affiche un boitier d’une taille très en vogue : 39mm. C’est un diamètre parfait, puisqu’il n’est ni petit ni gros. La montre peut se loger sur tous les poignets sans aucune difficulté.
C’est d’ailleurs le même diamètre que la Baltic Aquascaphe.
En terme de caractéristiques, ce boitier est tout autant dans l’aire du temps, avec 13mm d’épaisseur, un acier inoxydable 316L brossé intégralement, une lunette et un verre saphir…
La forme du boitier est à la fois classique et moderne, avec des lignes simples, douces et discrètes. La face visible du boitier se limite à l’espace d’attache du bracelet et à la lunette prohéminente.
Cette lunette est dotée d’un revêtement en saphir, et décorée de gravures blanc cassé. On trouve à 12h un petit triangle surmontée d’une pastille en relief.
Sur le côté droit, à 3h, on trouve la couronne de réglage. Celle-ci est vissée et à une forme très ordinaire. Elle est frappée du logo Yema. Sa manipulation se fait sans souci.
La montre est d’ailleurs étanche à 300m, ce qui fait d’elle une excellente toolwatch. Vous pourrez la porter tous les jours sans craindre l’humidité.
Le fond du boitier est vissé, et décoré du blason Yema qui est frappé à la presse hydraulique. Un procédé à la fois efficace et un peu “à l’ancienne”. Certains constructeurs utilisent aujourd’hui des gravures au laser.
J’aime beaucoup l’aspect très cylindrique du boitier, la tranche de celui-ci est très agréable à regarder ! C’est une silhouette moderne, simple, et efficace.
Le cadran
Cette Navygraf se défend d’avoir un cadran mélangeant à la perfection tradition et modernité.
Il est quasiment calqué sur celui du modèle original, et c’est tant mieux !
On trouve les indexes horaires en point d’exclamation d’une teinte orangée, des indexes minutes en bâtons blancs, et un fond noir très discret.
Le logo Yema et la mention Navygraf prennent place à 12h, tandis qu’on trouve à 6h l’étanchéité, la mention “Automatic” et “Patent Pending” (brevet déposé).
Un petit “France” se glisse discrètement à 6h. La montre est assemblée à Morteau, le mouvement qui l’anime est développé par Yema… Pas mal de français, donc c’est justifié !
Les aiguilles sont décorées d’une peinture jaune et d’un trait de Superluminova. La lecture se fait très rapidement et précisément. La trotteuse est elle très fine, taillée en pointe d’une finesse impressionnante.
Notez qu’il n’y a pas de dateur sur cette Navygraf.
C’est donc un cadran bien dessiné, à la fois simple et original, qui est surtout très lisible. Dans le noir, la montre est impressionnante !
Le bracelet
Comme je disais en introduction, j’ai opté pour la version avec bracelet métallique.
Celui-ci est tout en acier inoxydable 316L. Ses maillons s’articulent avec précision et facilité, et le confort en est donc excellent.
La boucle déployante est très pratique à l’usage et elle dispose d’un système d’allonge très utile, permettant d’ajouter quelques millimètres de longueur instantanément (pour la porter par dessus une combinaison de plongée).
Le revêtement du bracelet est brossé et rend la montre discrète et élégante.
J’ai toutefois un petit bémol sur un point : la largeur du bracelet. Yema a opté (comme pour la Flygraf) pour une largeur d’entrecorne de 19mm. C’est une dimension “moyennement standard” qui limite les choix de nouveaux bracelets.
Ce n’est pas rédhibitoire, mais j’aurais aimé 1mm de plus ou de moins.
Pour résumer ce bracelet : il est bien construit, les finitions sont parfaites et le confort est au rendez-vous.
Le mécanisme
Yema frappe fort depuis quelques temps en proposant des mouvements “in-house” (fait maison). Ici c’est une toute nouvelle version, qui est le calibre YEMA2000.
Ce mouvement a été développé par Yema directement, et offre des performances tout à fait à la hauteur, avec 42h de réserve de marche, une dérive journalière contenue (+/- 10 secondes par jour) et surtout un développement assuré en France.
C’est pour moi ce dernier argument qui est le plus intéressant, puisque la plupart des marques utilisent des mouvements japonais (Miyota, Seiko…). Ces calibres sont très bien, ils sont largement éprouvés, mais souffrent de leur origine.
Ici, avec un mouvement “manufacture”, Yema met en avant le savoir-faire français et local.
Le packaging
La Navygraf est envoyée dans un carton bien fermé, et tout est bien calé avec des morceaux de polystyrène.
On découvre dans le carton un bel étui en cuir marron perforé, de forme rectangulaire. Celui-ci est très élégant et rappelle le cuir des sièges d’anciennes voitures de sport, et j’adore ça.
Cet étui frappé du logo Yema et d’un zip en drapeau tricolore, permet de stocker une seule montre. J’aurais d’ailleurs aimé que l’on puisse y placer 2, l’étui aurait été encore plus utile.
De l’autre côté on trouve la carte d’authenticité Yema.
C’est un packaging utile puisqu’il permettra d’emmener une montre en voyage, et c’est plus qu’accueillant !
La montre est bien protégée pour le transport avec du papier bulle, et le tout donne largement confiance.
Conclusion
J’avais beaucoup d’attentes pour cette Yema, et vous êtes nombreux à être impatients de voir le test. J’en profite pour vous remercier d’être aussi nombreux à me suivre sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram.
Je ne suis absolument pas déçu par cette Navygraf, j’en suis même plus que satisfait.
La qualité d’assemblage est remarquable, les détails sont très soignés et les divers ajustements sont simplement parfaits. La lisibilité est excellente, la touche de jaune sur le cadran est agréable… Bref, autant de compliments qui se méritent !
Yema a largement assuré avec cette Navygraf en proposant une excellente toolwatch, pensée pour être portée tous les jours avec confort.
Le seul reproche que je pourrais en faire concerne la largeur du bracelet, de 19mm. A 1mm près, on aurait eu une largeur encore plus standard, qui aurait offert encore plus de possibilités de remplacement.
Elle est vendue à 749€ et honnêtement, je la trouve presque “pas cher”. La qualité perçue quand on l’a entre les mains est bluffante, et le tout est très soigné. Le fait qu’elle soit alimentée par un mouvement maison est un excellent argument de vente !
Acheter la YEMA Navygraf Heritage ici (749€)
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