Pour beaucoup, les années 70 sont synonyme de dance disco, de pantalons pattes d’eph, ou de la fin des hippies.
Pour Dan Henry, c’est la période des Jaeger-LeCoultre Memovox, de la Breitling Cosmonaute, ou de la Omega Speedmaster. Ces 3 icônes de l’horlogerie ont marqué les esprits des fans de montres, en particuliers ceux qui auront eu les moyens de s’offrir l’une d’elles.
C’est aussi la période des explorations des fonds marins, avec, entre autre, le commandant Jacques Yves Cousteau.
La marque Dan Henry rend hommage à une période importante, avec une montre qui porte comme nom “1970”.
Cette montre est clairement pensée pour les amateurs de (montres de) plongée et ceux qui sont à la recherche d’une bonne montre, robuste, parfaite pour tous les jours.
Nous avions testé l’an dernier le modèle 1939, un chrono très élégant, avec une touche de sportivité non négligeable. C’est une excellente montre, que je porte souvent et avec grand plaisir.
En est-il de même avec cette 1970 ?
La marque
Dan Henry est une marque fondée par un homme du même nom, qui se déclare comme « chasseur de montre ». C’est une appellation qui lui colle à la peau, puisque depuis plus de 30 ans il déniche des montres anciennes, les rénove (ou pas) et les collectionne.
Il découvre qu’il prend son pied à aider ses amis à choisir une tocante, et que son enthousiasme apparemment sans limite est très contagieux.
S’il a lancé sa marque, c’est pour pouvoir proposer à une clientèle moderne des montres de qualité, à prix correct, et surtout très typées vintage. Résultat ? Et bien ça fonctionne, et ça fonctionne même bien.
Alors que la marque a lancé ses premiers modèles, le stock a vite été épuisé. Les quelques clients livrés ont sitôt exprimé leur contentement sur le web en partageant des clichés de leur montre, toujours accompagnés d’un « Awesome » ou d’un « This watch is unbelievable »…
Chaque modèle porte comme nom une année, qui caractérise une période bien précise.
Dan Henry a en réalité commencé à exprimer sa passion pour l’horlogerie à travers un site web qui est aujourd’hui une référence, nommé timeline.watch.
On a donc affaire à un véritable expert des montres, ce qui est par la même occasion un gage de qualité pour les modèles qu’il a sorti. Vu sa réputation, il n’a pas le droit à l’erreur !
La montre, un hommage mais pas seulement
Comme dit en introduction, Dan Henry rend hommage à des années bien précises en sortant ses montres. Cette 1970 rappelle les montres de plongée des années 70, et c’est très bien comme ça.
Avec son boitier circulaire décoré de deux couronnes de réglage et son cadran orange “épais”, c’est une montre pas banale, et agréable à regarder.
Elle existe dans deux versions de couleurs (gris et orange) et deux tailles : 40mm et 44mm. J’ai opté pour la 40mm qui est pour moi, plus adaptée à un usage confortable.
Elle est alimentée par un mouvement automatique et c’est d’ailleurs la seule de la marque à être mécanique. Vous aviez aimé la 1939 ? Vous allez adorer celle ci 🙂
Pour reprendre la description de la marque, plusieurs technologies existent pour rendre une montre étanche. Et la plus grande évolution pour l’étanchéité à été d’ajouter une lunette rotative, pratique pour mesurer le temps passé sous l’eau.
Ce type de montre est d’ailleurs devenu une référence dans le monde de l’horlogerie, et même dans les montres accessibles. Jetez un oeil sur La Petite Trotteuse, vous verrez !
Les montres de plongée sont pensées pour être très lisibles en milieu sombre, notamment en utilisant des couleurs vives, mais aussi des aiguilles larges et voyantes. Le tout, évidemment, sur un cadran au fond noir… Et ici, et bien on a tout ça, dans une très belle réalisation.
Le boitier
La “1970” offre un boitier circulaire, décoré de deux couronnes de réglage. C’est d’ailleurs la principale originalité de cette montre (bien que ça ne soit pas innovant en soi). La couronne de réglage de l’heure est vissée, et celle pour la lunette est simplement rotative, dans les deux sens.
Les finitions sont excellentes, et l’anneau supérieur qui tient le verre est très bien découpé.
Le revêtement est une alternance de poli / brossé, et les angles sont laissés bruts, pour renforcer l’aspect vintage. L’étanchéité de 20ATM permettra de vraiment plonger avec la montre, tant qu’à faire 😉
Les épaisses cornes d’attaches sont élargies de 22mm, une largeur standard qui permettra, si vous le souhaitez, d’adapter un autre bracelet.
Le verre saphir qui ferme le tout est “double-dôme”, il permet donc d’éviter la déformation de la lecture sur les contours du cadran. Il est aussi traité anti-reflets, mais je ne trouve pas ce traitement très efficace. Des reflets bleu apparaissent à la surface du verre. Ils ne sont pas gênants, mais… ce sont des reflets 🙂
Le fond du boitier est vissé, et il est décoré d’une créature qui porte un casque de scaphandre. La découpe 3D est superbe, les finitions sont parfaites, et quelle originalité !
J’ai une petite inquiétude toutefois quant à la salissure de cette décoration. Avec la transpiration et le temps qui passe, j’espère que cette décoration ne deviendra pas un nid à microbes.
Le cadran
La caractéristique qui défini une bonne montre de plongée, est sa lisibilité.
Cette 1970 offre un cadran chargé des informations nécessaires à une lecture rapide, quel que soit le milieu d’utilisation. Sous l’eau ou sur terre, elle est pensée pour rester lisible. Pour l’avoir essayée en milieu “sombre”, je confirme qu’on arrive toujours à lire l’heure, de façon rapide.
Les très larges indexes rectangulaires qui indiquent les heures sont massifs, et leur relief est vraiment impressionnant. On dirait de très fins morceaux de bois collés sur le fond noir. C’est étonnant, et joli !
Le cerclage orange vif indique les minutes, et ajoute aussi un peu de couleur. Ce cadran est à la fois sobre et coloré, et le résultat est vraiment satisfaisant. La version grise de la montre est, je trouve, bien plus triste.
La lunette rotative qui marque le contour du cadran est bien incrustée. Je regrette cependant son revêtement “plastique”. Avec une lumière projetée, on remarque que la matière utilisée est brillante et donne un aspect un peu cheap, c’est dommage.
Pas de quoi dénaturer le cadran, mais un soin plus particulier aurait été bienvenu.
Les épaisses graduations de cette lunette sont bien visibles et ajoutent de la profondeur à l’ensemble.
Le bracelet
Je mise d’ordinaire beaucoup sur les bracelets en cuir. Je suis fan de cette matière, noble et élégante.
Dan Henry a choisi pour cette 1970 un bracelet en silicone. J’étais inquiet avant de recevoir la montre, mais ce bracelet est une excellente surprise.
Le confort est très bon, il n’arrache pas du tout la peau comme certains autres bracelets en silicone peuvent le faire.
Les motifs qui y sont gravés sont très bien découpés, les finitions sont excellentes et leur look est réussi. Le motif de la partie supérieure est une imitation de tissage, et le résultat est intéressant.
Sur le dessous on trouve une décoration en nids d’abeille.
Un bon bracelet, avec une boucle ardillon gravée, et de belles finitions. J’opterais peut être plus tard pour un bracelet cuir, mais pour l’instant il fait très bien l’affaire.
Le mouvement
Dan Henry a placé dans son modèle 1970 un mouvement automatique provenant de chez Seiko, et c’est le calibre NH35.
Ce calibre est très connu, de nombreuses marques l’utilisent, simplement parce qu’il est très fiable, précis, et peu onéreux.
Ce mouvement contient 24 rubis, qui permettent d’avoir une bonne fluidité de mouvement, et une bonne durée de vie.
Sa réserve de marche de 41 heures suffit amplement, même si vous ne portez la montre qu’un jour sur deux. En cas d’arrêt du mouvement, il pourra être remonté à la main par la couronne, mais aussi (évidemment) avec les mouvements du poignet.
Le packaging
Dan Henry a utilisé le même packaging que pour la 1939, et c’est tant mieux ! 🙂
On trouve dans le carton de livraison une boite en plastique noir, cylindrique, plutôt banale mais pratique pour protéger.
Et dans cette boite est caché un watch roll ! C’est un étui qui se roule sur lui-même et qui permet d’emporter plusieurs montres avec soi.
Non seulement c’est pratique et utile, mais c’est aussi esthétique, et très bien réalisé.
Le cuir et le tissus utilisés pour cet emballage sont qualitatifs et leur revêtement donne une bonne impression de confiance pour les montres que vous transporterez à l’intérieur.
Conclusion
Comme pour la 1939, Dan Henry a misé sur un excellent rapport qualité prix pour ce modèle 1970.
On a ici une montre qualitative, esthétique, et qui offre un joli mélange de sportivité et d’élégance. L’emprunte rétro est bien présente avec des décorations imposantes et un fond de boitier joliment décoré.
Les finitions du cadran et du boitier sont excellentes, et le mouvement automatique utilisé est fiable et robuste.
Décidément, il n’y a rien à redire. Avec deux options de couleur et deux options de taille (40 ou 44mm) vous trouverez facilement votre bonheur.
Le packaging est bien pensé, et agréable à découvrir.
Une excellente montre, que je vous conseille vivement si vous aimez le style “plongeuse”, et que vous avez 250$ à dépenser.
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Les plus | Les moins |
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BOITIER |
Taille : 40mm. Epaisseur : 14,1mm. Matière : acier 316L. Verre : saphir double dôme. Etanchéité : 20ATM. |
CADRAN |
Couleur du cadran : noir, orange. Affichage : analogique. Luminescence : aiguilles et indexes. Complication : date. |
BRACELET |
Matière du bracelet : silicone. Largeur du bracelet : 22mm. Type : boucle ardillon. Couleur du bracelet : noir. |
MOUVEMENT |
Type de mouvement : mécanique automatique. Marque : Seiko NH35. [simple_tooltip content=’Si la montre ne fait aucun bruit audible, elle passe le test !’]Test du chevet : OK[/simple_tooltip] |
Galerie photo :