Vous le savez, à La Petite Trotteuse on est fan de montres, et plus précisément des montres qui ont une petite touche d’originalité, un petit quelque chose qui fait la différence.
La plupart des marques ajoutent un élément, une image ou tout autre élément graphique pour ajouter cette pointe d’originalité. Nicholas Lawrence a choisi pour cette collection Darts d’exploiter la forme connue des jeux de fléchettes pour le cadran.
Quand la marque Nicholas Lawrence a contacté la rédaction, le premier ressenti a été “pourquoi pas, faut voir”. Je n’étais pas emballé par le cadran, et je n’avais presque aucune information (pas de prix, aucune specs…). J’ai donc reçu la montre, accompagnée de ses spécifications et du prix de vente final, de 799$ (n’ayez pas peur, on y revient après).
La découverte est plutôt mitigée, et je vous invite à découvrir notre avis dans ce test.
La marque
Le premier email que m’a envoyé Nicholas Lawrence était très clair : “nous sommes une marque italienne, qui …”.
Ce constructeur est né de l’idée d’un designer anglais et d’un créateur de bijoux italien. Leur idée est de proposer à tout le monde une bonne et belle montre, au prix très éloigné d’une montre d’horlogerie.
J’ai donc fais mes recherches, et me suis rendu sur le site web de la marque. Et j’ai été un peu refroidi…
On découvre un site web un peu ancien, des photos peu soignées, et surtout beaucoup de modèles très inspirés de montres connues. C’est une chose de s’inspirer des icônes de l’horlogerie, mais de là à copier…
On remarque des influences Rolex, Zenith, Daniel Wellington… Et malheureusement, ça nuit beaucoup à l’image de la marque. Peut-être que ces montres sont d’excellente qualité, mais soyons honnêtes, une marque peu connue qui imite les grands noms, c’est dommage.
On découvre des gammes de prix plutôt petites, autour de 120$ pour la plupart, et 200$ pour d’autres.
Toujours est-il que NL (Nicholas Lawrence) nous a envoyé une montre, et il est temps de vous la présenter !
La montre
Si vous avez vu son look, vous comprenez rapidement que son principal argument, est le design de son cadran. Il y a peu de montres qui reprennent comme fond la forme des jeux de fléchettes (il doit y avoir une raison…) mais NL l’a fait.
Au tableau des caractéristiques, on trouve des matériaux actuels, comme l’acier inoxydable pour le boitier de 41mm, un verre saphir, et un mouvement automatique Miyota.
Plutôt pensée pour les poignets masculins avec son diamètre de 41mm, c’est une montre qui peut être qualifiée comme mixte. Elle sera vendue 799$ après la campagne Kickstarter, un prix trop élevé, soyons clairs.
Si vous voulez en profiter, je vous conseille largement de l’acheter pendant leur campagne de financement.
Le boitier
Le boitier a une importance majeure en ce qui concerne le confort, le poids, et la qualité d’assemblage.
Rien ne sert d’avoir un mouvement haut de gamme ou un cadran très soigné, si le boitier n’est pas au rendez-vous. Si les soudures sont mauvaises, si le look ne plait pas ou qu’il est très lourd, il va rendre la montre banale ou carrément mauvaise.
Ici, Nicholas Lawrence a choisi un boitier plutôt classique, simple, qui n’a rien de mauvais, mais rien de très bon non plus.
Quelques petits défaut font toutefois tache… Le revêtement brossé noir est très salissant et un peu fragile, l’esthétique de cet acier brossé est discutable, et les finitions de la couronne de réglage sont moyennes.
Les proportions sont actuelles, avec 41mm de diamètre pour 14mm d’épaisseur. Au poignet elle se fait plutôt agréable avec un poids plutôt faible de 76 grammes.
Le verre saphir est le bienvenu, il protège bien l’originalité de la montre qu’est le cadran.
L’ouverture sur le cadran est plutôt large avec 35mm de diamètre, ce qui laisse une belle bordure tout autour d’environ 3mm, une largeur suffisante pour assurer une bonne robustesse, tout en restant assez discret.
La couronne de réglage n’est pas gravée, mais ses dimensions permettent une manipulation facile. Je reproche un manque de soin et une légère fragilité quand on la manipule, mais je suis peut-être trop exigeant ?
Le cadran
Après quelques échanges avec le créateur de la marque, j’ai pas mal de détails à vous mentionner sur le cadran.
La marque a utilisé un procédé d’impression en couches successives, de façon à avoir une précision et une qualité digne des marques plutôt haut de gamme.
Personnellement, bien que l’impression soit propre, j’attache peu d’importance au procédé ou à la performance de la machine qui a imprimé ce cadran. Ce que je remarque, c’est qu’il n’y a aucun relief, aucune profondeur, et qu’il manque cruellement de soin.
Loin de moi l’idée de nuire à la marque, mais je pense qu’une grande partie des acheteurs seront plus intéressés par un cadran riche en soin, plutôt que par procédé d’impression un peu plus “technologique” que d’ordinaire.
On trouve à chaque heure un point et un index numérique, pratique pour situer la lecture de manière précise. Dommage toutefois que les points des indexes soient décalés aléatoirement des traits du schéma fléchette.
Les aiguilles sont bien contrastées du fond et leur légère luminescence est pratique en milieu sombre. Je reprocherais toutefois une trop forte ressemblance avec les aiguilles de la Rolex Master.
On trouve un dateur placé à 3h, dont la découpe rectangulaire est approximative.
Le bracelet
C’est peut-être la meilleure surprise de la montre.
La Darts est livrée avec un bracelet en cuir noir, épais et robuste, décoré d’une surpiqure blanche.
Il est plutôt soigné, et son confort est irréprochable. On appréciera la facilité de l’adapter au poignet, avec de nombreuses perforations.
Dommage que la boucle ardillon ne soit pas décorée, cela aurait été un petit plus.
Le dessous du bracelet est en cuir retourné beige, et est très doux au poignet.
Le mécanisme
Comme je disais en introduction, Nicholas Lawrence spécifie que la montre est alimentée par un mouvement Miyota.
Miyota est la référence à bas prix japonaise. Je n’ai rien contre ce constructeur, mais à 799$, je me dis que c’est peut-être un peu exagéré.
Pour ce prix, je pense qu’on peut espérer mieux, avec un calibre ETA ou équivalent.
Toujours est-il qu’il fonctionne bien, sa réserve de marche est d’environ 40 heures, ce qui est bien assez. Le remontage se fait au poignet ou à la couronne.
Le packaging
Dans une gamme de prix aussi élevée (si on considère le prix final de 799$), on s’attend à recevoir la montre dans un écrin soigné et qualitatif.
Ce qui est triste, c’est que cette Darts est livrée dans une boite en plastique transparent, très banale et vraiment peu attirante.
La montre est serrée sur un coussin en faux cuir blanc, et le tout est fermé par une pastille ronde autocollante.
Aucune gravure sur la boite, des matériaux de mauvaise qualité… C’est triste !
Conclusion
Quand on achète une montre à 249€ (le prix de lancement) on s’attend à une certaine qualité. Quand on dépense 799$, on s’attend à une grande qualité.
Une montre haut de gamme neuve se trouve aux alentours de 1000€. A ce prix, on a des matériaux de qualité, un mécanisme précis et bien réglé, et des finitions excellentes (en plus d’un gros budget de marketing, de R&D…).
Rien de tout ça ici. Le boitier est un peu bâclé, le cadran manque de charisme, de soin et de relief. Le bracelet ? Ça va, il est pas mal… mais le packaging… Aucune inscription, un plastique fin banal… Et la découverte dans son carton d’emballage est, de ce fait, décevante.
Je ne demande pas à la marque de baisser son prix, mais je vous recommande de vous diriger vers un autre constructeur si vous avez un budget aux alentours de 800€. C’est difficile pour un influencer comme moi de parler de façon négative d’une montre mais ici, je n’ai pas le choix.
Si Nicholas Lawrence soigne un peu plus ses détails, s’il propose un cadran de qualité et qu’il descend son prix, la montre deviendra intéressante.
En ce qui concerne l’achat, je vous conseille cette montre si vous aimez le design de son cadran. Il n’est pas pensé pour plaire à tout le monde, mais il peut intéresser certains fans de fléchettes ou “darts”.
Profitez de la campagne de financement pour l’acheter, sans quoi vous devrez sortir 799$ de votre poche (650€).
Acheter la Nicholas Lawrence ici (249€, 799$ après campagne)
Les plus |
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Les moins |
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BOITIER |
Taille : 44mm. Epaisseur : 11mm. Matière : aluminium. Verre : minéral. Etanchéité : 3ATM. |
CADRAN |
Couleur du cadran : noir. Affichage : analogique. Luminescence : aiguilles. Complication : date. |
BRACELET |
Matière du bracelet : cuir. Largeur du bracelet : 22mm. Type : boucle ardillon. Couleur du bracelet : marron. |
MOUVEMENT |
Type de mouvement : quartz. Marque : Seiko. [simple_tooltip content=’Si la montre ne fait aucun bruit audible, elle passe le test !’]Test du chevet : OK[/simple_tooltip] |
Galerie photo :