Test : James McCabe London Automatic

Quand on cherche une montre à petit prix, on imagine souvent qu’une automatique sera trop chère… Il est vrai que les montres mécaniques sont souvent vendues à des prix élevés, surtout quand on choisi de grandes marques prestigieuses.

La Petite Trotteuse est là pour vous prouver le contraire.

Une montre mécanique est toujours plus appréciée puisqu’elle a un vrai cœur qui bat, qu’elle fonctionne sans pile, et qu’elle s’approche de la véritable horlogerie. Une montre à remontage automatique est intéressante puisqu’une fois au poignet, ce sont les mouvements de votre corps qui vont lui permettent d’avoir de l’énergie, pour faire tourner les aiguilles.

Elles sont moins précises que les montres à quartz, mais autrement plus valorisantes en terme de technique de fabrication. On peut tout a fait trouver des montres mécaniques à remontage automatiques à prix accessible, et même sans grande difficulté.

Cette James McCabe London en est la preuve, puisqu’elle est alimentée par un mouvement automatique, et qu’elle ne coûte que 240£, soit 280€.

Découvrez la tout de suite, et vous serez certainement aussi surpris que moi !

La marque

Avant d’avoir la montre, je pensais que James McCabe était une marque “anglaise”, où les guillemets ont toute leur importance. Beaucoup de marques annoncent une “fabrication française” ou un “handmade in UK”, mais se révèlent être des chinoiseries… (dans le sens péjoratif du terme).

James McCabe est une marque aux origines anglaises qui propose des montres pour la plupart élégantes, et plutôt habillées.

La marque tient son nom d’un célèbre “watchmaker”, Patrick McCabe. Le premier président américain George Washington aurait même acheté sa montre de poche chez McCabe ! Une marque qui est donc pleine d’histoires.

Aujourd’hui c’est une marque qui est peu connue, mais qui mérite d’être mise en avant.

Avant de recevoir la montre, j’avais un peu peur qu’elle soit peu qualitative, et qu’elle soit surtout très inutile. Il est vrai que je recherche dans chaque montre le petit plus qui la rend désirable, et j’avais du mal à trouver avant de l’avoir dans les mains…

La montre

La London Automatic est une montre automatique plutôt imposante, avec ses 43mm de diamètre. Elle se réserve plus aux poignets masculins donc, mais peut être aussi bien adaptée sur un poignet de dame.

C’est une montre vendue à 240£, environ 280€. Un prix plutôt correct pour une montre alimentée par un mécanisme automatique Miyota.

Cette London est très élégante, propose un style résolument épuré et habillé. Elle est parfaitement adaptée avec une tenue chic et décontractée, mais sera bien sûr à éviter avec le jogging du dimanche si vous en avez un.

Son cadran est assez intéressant, mais il révèle de légers défauts, qui auraient pu être évités.

Le boitier

La London Automatic est dotée d’un boitier en acier inoxydable 316L, la grande tendance du moment. Ses dimensions sont relativement imposantes avec ses 43mm de diamètre, mais la découpe des cotés du boitier est intelligente et fait oublier ses 11.5mm d’épaisseur.

En effet, on trouve sur cette montre un boitier à la forme légèrement biseautée, et fermé par un verre en minéral durci bombé. L’ouverture sur le cadran est immense, puisque les bords du boitier sont affinés et peu visibles sur la face avant.

Toute la carrure est en acier brossé, et la lunette est chromée. Le fond vissé est quant à lui transparent en bonne partie, pour laisser voir le mouvement automatique qui s’y cache.

La couronne de réglage est bien réalisée, puisque son diamètre est important (pratique pour remonter à la main) mais est plutôt fine, pour ne pas créer une forme massive disgracieuse. Cette couronne est d’ailleurs gravée du logo James McCabe, petit détail sympathique dans cette gamme de prix.

Le revêtement poli révèle de jolis reflets de lumière ce qui est appréciable. Ce genre de travail sur les matières apporte un aspect qualitatif à la montre.

Le cadran

Le cadran de cette London Automatic est très simple, il est épuré, et classique. On y trouve uniquement deux indexes numériques à 12h et 6h.

Ces deux indexes sont en chiffres romains, et à vrai dire, ils sont peu qualitatifs.

Sur le XII, on voit en regardant de près de légères bavures sur les côtés du métal utilisé. La barre du bas paraît un peu trop courte. Ce n’est pas très visible quand on regarde rapidement, mais si on regarde un peu, ça saute vite aux yeux.

Les aiguilles sont relativement fines et reprennent un peu la forme des épées des chevaliers. Leur couleur grise légèrement chromée est réussie, et permet d’avoir une superbe lisibilité. La trotteuse est encore plus simple, c’est une toute petite barre droite, plutôt longue et fine.

Tout autour du cadran sont disposées de petites graduations qui permettent une lecture de l’heure rapide et précise. Le contraste est excellent, et la lisibilité est parfaite quelle que soit la luminosité ambiante.

On trouve un petit dateur à 3h, qui est plutôt bien intégré. Le petit biseau autour du carré blanc est précis et permet d’avoir une profondeur relativement faible et donc de réduire les ombres autour du chiffre.

Quant au fond bleu, la teinte est vraiment bien choisie. Le revêtement est “soleillé”, c’est à dire qu’il est brossé de façon linéaire en partant du centre. Cela permet d’avoir des reflets très appréciables au soleil, et des teintes différentes suivant la lumière.

Le logo de la marque est placé à 12h et est un peu grand à mon goût. Une petite mention “Automatic” est inscrite à 6h, et est plutôt discrète mais lisible.

En bref, le cadran est réussi, le traitement du fond est très intéressant, mais la qualité des détails est un peu en défaut. Les indexes numériques sont peu nombreux, on aurait aimé un soin plus conséquent.

Le bracelet

C’est d’après moi LE point noir de cette montre.

La London est dotée d’un bracelet noir, imitation cuir d’alligator. Son problème n’est pas son confort puisqu’il se révèle agréable au poignet, mais plutôt sa qualité.

Ce bracelet donne un toucher très plastique, presque collant comme du papier de pochette en plastique. C’est plutôt désagréable, même visuellement !

Dommage, le dessous du bracelet est gravé de belles décorations, mais celles-ci ne permettent pas d’oublier le revêtement de la face avant…

Point positif toutefois avec les pompes Speedfix utilisées par la marque. Ce type d’attache permet d’enlever le bracelet très rapidement et de changer sans perdre de temps.

La boucle est aussi plutôt qualitative, surtout que son look est assez travaillé. On y trouvera d’ailleurs le logo de la marque, et des formes que l’on trouve sur des boucles haut de gamme.

Au niveau du confort, le bracelet n’est pas des plus agréables. Il n’est pas blessant, mais son aspect plastique le rend peu délicat au poignet. Les bords du cuir sont très fins, et se voient presque coupants… Dommage !

 

Le mécanisme

Pas de grand discours ici, James McCabe a utilisé une valeur sûre de chez Miyota.

Ce mouvement automatique a été légèrement modifié par la marque, qui a ajouté une grave sur la masse oscillante. Le dessin est joli et bien réalisé, l’arrière de la montre est agréable à regarder.

Ce mécanisme peut être remonté à la main en utilisant la couronne, ou (évidemment) par les mouvements du poignet, plus adaptés d’ailleurs à un bon entretien.

Le réglage est facile grâce à la couronne qui est de bonne taille. Les deux positions de la couronne sont suffisamment marquées pour inspirer confiance. On notera toutefois que la rotation des aiguilles lors du réglage est un peu trop rapide et rend “difficile” d’avoir un réglage très précis.

Le mouvement ne dispose pas de “stop seconde”, une fonctionnalité qui permet d’arrêter la trotteuse pendant le réglage. Ce n’est pas rédhibitoire pour moi, mais c’est plutôt pratique pour les automatiques.

 

Le packaging

James McCabe n’a clairement pas misé son argent dans un emballage évolué, mais s’est contenté d’une boite simple qui fait juste ce qu’on lui demande : protéger la montre.

La finition est moyenne, le revêtement en carton épais est assez mal fini, mais la montre est bien calée sur une mousse très dense, parfaite pour assurer un transport sans encombres.

La montre est livrée avec une protection sur le cadran et sur la boucle du bracelet, de quoi améliorer encore la qualité du transport.

Rien de bien particulier donc, mais un emballage pratique, et sécurisant.

Conclusion

James McCabe propose ici une montre très réussie, étonnamment qualitative. Il est vrai que quand on navigue sur le site internet de la marque, le premier ressenti n’est pas à la qualité.

Pourtant cette London est une bonne surprise. Elle est élégante, plutôt fine, et agréable à porter. Il faudra peut être envisager le remplacement du bracelet puisqu’il n’est pas très confortable, mais cela dépendra des préférences de chacun.

On aurait aussi apprécié un soin plus important pour les détails, notamment au niveau des indexes du cadran. Le XII est un peu baveux. Rien de vraiment grave, mais à 240£ (280€), on attend tout de même une meilleure finition.

Ceci étant dit, c’est une montre plutôt imposante avec ses 43mm de diamètre, et qui se prêtera mieux aux poignets masculins.

Une bien belle et bonne montre, que vous pouvez vous offrir sans plus attendre !

Acheter la James McCabe London ici (240£ = 280€)

Les plus Les moins
  • Style très habillé et élégant
  • Reflets de couleurs sur le cadran
  • Qualité globale
  • Prix plutôt correct pour une automatique
  • Excellente lisibilité
  • Un léger manque de soin sur les détails
  • Bracelet peu confortable, à remplacer
  • A ce prix, on aurait aimé un packaging plus sympa

BOITIER CADRAN
Taille : 43mm. Epaisseur : 11.5mm.
Matière : acier inoxydable.
Verre : minéral durci .
Etanchéité : 5ATM.
Couleur du cadran : bleu foncé soleillé.
Affichage : analogique.
Complication : date.
BRACELET MOUVEMENT
Matière du bracelet : imitation cuir.
Largeur du bracelet : 22mm.
Type : boucle ardillon.
Couleur du bracelet : noir.
Type de mouvement : mécanique automatique.
Marque : Miyota.
[simple_tooltip content=’Si la montre ne fait aucun bruit audible, elle passe le test !’]Test du chevet : OK[/simple_tooltip]

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