La Chine ne profite pas d’une excellente réputation. Souvent associée à la copie, au travail excessif et aux différences sociales, ce territoire est très peu connu pour son horlogerie…
Le modèle que je vous présente ici est une réédition d’une montre produite en 1963 pour l’armée de l’air chinoise. Elle n’est pas banale, pas commune, et présente un doux mélange entre kitch et qualité.
Parce qu’elle me faisait de l’oeil depuis longtemps, je me suis fait plaisir en me la commandant il y a deux mois.
Cette Seagull 1963 est un modèle mécanique à remontage manuel doté d’un bracelet NATO couleur kaki / olive. Elle est pensée pour les amateurs de rétro vintage, et d’histoire.
Ce modèle est très intéressant, j’en ai beaucoup entendu parler, et je vous propose de vous le faire découvrir dans cet article !
Seagull, une marque réputée
Tianjin Sea Gull Watch Manufacturing Group est l’entreprise horlogère chinoise la plus importante. Elle a été fondée en 1955 à Tianjin et est actuellement la manufacture qui produit le plus de montres mécaniques au monde.
Si on trouve peu d’informations sur la marque, on trouve beaucoup de modèles et de mécanismes sur différents sites web.
Souvent associée à des mécanismes peu cher et surtout mécaniques (entendez par là qu’il n’y a pas ou peu de quartz et donc de piles…) Seagull est une valeur sûre, et profite d’une petite réputation de bon constructeur de montres à petit prix.
Seagull est une valeur sûre, et profite d’une petite réputation de bon constructeur de montres à petit prix. Elle n’est d’ailleurs pas la seule montre chinoise fiable sur le marché ces dernières ayant acquis une expérience grandissante dans le domaine.
La montre
1963, c’est la date à laquelle la montre a été mise au point.
Destinée à la base à l’armée de l’air chinoise, elle se devait de proposer des caractéristiques suffisantes pour affronter les conditions d’utilisation plutôt rudes.
Il ne s’agit pas d’une copie chinoise, mais d’une vraie montre chinoise. Ce n’est donc pas une chinoiserie comme on pourrait le penser.
Elle n’a été produite à l’époque qu’en 1400 exemplaires. Vous comprenez donc que c’est assez difficile d’en trouver une originale d’époque.
Ses dimensions sont assez originales, puisqu’elle est plutôt épaisse (13mm) pour son diamètre (37mm).
J’avais une légère appréhension à ce niveau, mais qui s’est vite dissipée.
Elle est effectivement petite (surtout que j’avais cru lire qu’elle mesurait 40mm) et « dodue », mais loin d’être hors norme.
Le vrai atout de ce modèle est son apparence de chrono vintage, avec ses deux petits compteurs à 9h et 3h.
Le boitier
Le boitier est rond, il mesure 37mm de diamètre, 13mm d’épaisseur, et est très légère.
Le capot arrière est plein (on ne voit pas à travers), mais on peut opter pour une version avec fond transparent qui permet de voir le mécanisme.
Cette option coutant 30€ de plus, je me suis limité au fond d’origine…
Sa couleur grise chromée ajoute un petit côté clinquant à la Seagull, et ses boutons de chrono lui ajoutent un peu de « relief visuel ».
Le boitier est apparemment anti-magnétique, pour coller aux standards des montres d’aviateur.
La couronne de réglage est fine mais son diamètre est assez important : le remontage est assez facile.
Le verre est très galbé, ce qui est plutôt bien.
Par contre, bien qu’il soit déclaré comme en « saphir », je le trouve un peu fin, et par rapport aux verres de mes autres montres, il parait fragile.
Mais son véritable atout c’est son look…
Le cadran
Comme je dis toujours, le cadran est le plus important. Le bracelet : vous pourrez le changer. Le boitier : c’est standard, à part sa forme et sa matière, il est souvent le même…
Ce cadran est très sympathique. On trouve pas mal de détails qui font son charme : l’étoile du communisme chinois à 12h, la mention 21 Zuan (21 rubis) à 12h aussi, et la mention « fabriquée en Chine » à 6h. Si si, je lis le chinois !
Ce qui change par rapport à ce que vous connaissez, c’est la couleur du fond.
Il est doré très clair, et légèrement galbé vers le centre. On remarque aussi un léger grain sur son revêtement, qui renforce son aspect brut, militaire.
Les aiguilles colorées ajoutent quant à elle une belle touche de couleur.
La trotteuse rouge s’associe avec l’étoile, et les aiguilles bleues se fondent bien dans l’ensemble.
La peinture des aiguilles est un peu métallisée, voire nacrée.
Les index sont quant à eux en relief, et c’est assez prononcé. On lit très bien l’heure, mais ils ne sont pas luminescents.
Si vous envisagez de lire l’heure dans le noir, procurez vous une lampe de poche…
La légère graduation tout autour du cadran ferme bien l’ensemble, et ajoute aussi une précision bien utile.
Le bracelet
La montre est vendue avec un bracelet de 18mm de largeur, NATO ou en cuir, au choix.
J’ai opté pour un bracelet couleur olive (ou kaki) qui renforce son look militaire.
Je n’ai pas forcément grand chose à ajouter, à part qu’il est de bonne qualité et paraît robuste.
Il fera de cette montre un excellent accessoire pour l’été.
Et oui, les bracelets en nylon sont lavables, et absorberont votre transpiration sans flancher.
Bon à savoir : un bracelet NATO de 18mm coûte environ 10€… Vous pourrez ainsi changer régulièrement et opter pour plusieurs coloris !
Le mouvement
La Seagull 1963 est équipée d’un mouvement maison, le ST19.
Il est réputé pour sa robustesse et la qualité de son assemblage.
Attention, c’est un mouvement mécanique à remontage manuel.
Vous devrez donc tourner la couronne de temps en temps (toutes les 40 heures) pour recharger votre montre.
Ce mouvement offre aussi un chronomètre, qui fonctionne très bien.
Le démarrage du chrono est assez dur, le bouton de Start est à l’ancienne, et le clic est épais.
Pour la remise à zéro c’est classique, sauf que la trotteuse reviendra à 0 (ou à 12h) très rapidement. Contrairement aux montres à quartz comme la Seiko que j’ai testé ici, l’aiguille ne fait pas un tour complet.
Le packaging
La boite qui abrite la montre est somme toute très basique.
Cylindrique et en aluminium, elle n’a rien de sexy, il faut le dire… Par contre, elle fait bien le job.
La montre est attachée sur un support en mousse et ne bouge pas pendant le transport.
C’est le genre de boite qu’on ne garde pas, elle n’a rien d’original et sert juste au transport de votre précieuse tocante.
En bref
Cette Seagull 1963 me faisait de l’oeil depuis quelques temps, et j’ai fini par craquer. D’ailleurs j’en profite pour remercier mon premier « tipeur » qui m’a permis de m’offrir cette montre. Aleks, merci !
C’est une montre qui me plaisait (et c’est toujours le cas) beaucoup pour son aspect très vintage, et pour son rapport qualité prix intéressant.
En effet, elle est excellente. Au prix de 170-200€, c’est une montre mécanique que vous devez posséder.
Toutefois, son look un peu kitch pourrait vous faire peur… N’oubliez pas que vous pourrez changer de bracelet facilement !
Le mot final : si vous aimez son look, craquez !
Vous pouvez vous la procurer ici !
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Les plus | Les moins |
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BOITIER |
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CADRAN |
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Taille : 37mm. Epaisseur : 13 mm. Matière : acier inoxydable. Verre : saphir. Etanchéité : 50m. |
Couleur du cadran : doré. Affichage : analogique. Complication : chronographe. |
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BRACELET |
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MOUVEMENT |
Matière du bracelet : nylon. Largeur du bracelet : 18mm. Type : NATO. Couleur du bracelet : olive / kaki. |
Type de mouvement : mécanique à remontage manuel. Référence : ST19. Marque : propriétaire, Seagull. |
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