Neucarl Sept Mai – Test et avis en avant première

Quand la marque Neucarl a fait son apparition sur le web et que son créateur, François Carlier, m’a contacté, j’ai été séduit instantanément.

Une superbe montre au cadran soigné, une qualité visuelle remarquable, un mouvement mécanique à remontage manuel fait en Suisse et un look très chic. J’ai tout de suite supposé qu’elle serait hors de prix, mais… si elle est présentée ici, vous imaginez bien que ce n’est pas le cas !

Ce qui me plait surtout, c’est qu’elle est entièrement pensée de zéro! On ne détecte aucune ressemblance précise avec un autre modèle ! Et c’est le créateur qui a lui-même conçu la montre.

Alors, évidemment, vous imaginez bien qu’il n’a pas découpé l’acier brut avec ses mains et créé un mouvement lui-même… il s’est entouré d’entreprises qualitatives et dont le travail est apparemment soigné.

La marque

Deux ans de travail ont été nécessaires à François Carlier pour élaborer sa montre. Partir de zéro, éviter les pièces catalogue et concevoir un objet aussi petit sont des défis difficiles à relever.

Ce premier modèle sera donc en pré-vente sur le site de financement participatif Kickstarter, connu et apprécié pour les marques qui ont de bonnes idées.

Ici, peu d’inquiétude sur la performance de la campagne de financement, elle devrait cartonner…

Après pas mal d’échanges avec François, j’en viens à une conclusion simple : c’est un entrepreneur passionné, qui va jusqu’au bout de ses idées. Cette montre n’est pas seulement un objet, c’est pour lui l’aboutissement de travail acharné, et de personnes à qui il a su faire confiance.

Il n’a aucune formation d’horloger, n’est pas dessinateur industriel, mais il a des idées. Ces idées lui permettent de faire jaillir de beaux projets, comme cette marque Neucarl.

La montre

Cette Neucarl “Sept Mai” met la barre très haute en terme de qualité, et de look élégant. Elle est à la fois simple et complexe, surtout au niveau des dessins du boitier, et du cadran.

C’est une montre plutôt masculine par ses proportions, et qui s’associera parfaitement avec une belle chemise. 

Le modèle que je teste ici est un prototype, plusieurs détails seront modifiés, et je les mentionnerais dès que nécessaire. 

Elle sera vendue sur Kickstarter à un prix avoisinant les 500€, puis atteindra les 900€ ensuite. Je vous la présente ici parce que je suis convaincu que cette marque a sa place sur La Petite Trotteuse, et que François, le créateur, mérite une belle mise en lumière de son travail.

Vous remarquerez aussi que les caractéristiques haut de gamme justifient un prix “pas si bas” : édition limitée, mouvement mécanique suisse Sellita, verre saphir anti-reflet, Superluminova, cadran concave… et surtout, aucune pièce catalogue !

Le boitier

On dit souvent que, sur une montre, le cadran est la seule surface de création. La preuve ici que non !

Cette “Sept Mai” propose un boitier circulaire avec une très large ouverture sur le cadran. C’est de profil qu’il est le plus intéressant, puisqu’on remarque les reliefs arrondis et brillants de l’acier.

Avec son diamètre de 41mm, c’est une montre dans l’aire actuelle, plutôt compacte grâce à son épaisseur très correcte de 10mm.

La partie inférieure est en un seul bloc, avec les cornes d’attaches. C’est un rendu unique, difficile à réaliser, mais très agréable à regarder.

Une fine ouverture est visible entre cette partie et le reste du boitier, ce qui donne un résultat léger, discret, et très élégant (c’est le maître mot de ce test). 

On a d’ailleurs des cornes d’attache plutôt épaisses, avec un écart de 20mm. 

Sur la partie droite se loge la couronne de réglage mais ne vous y fiez pas : elle va changer. La version sur le prototype est trop lisse pour permettre une manipulation confortable quand il s’agit de remonter la montre.

La façade du boitier est fermée par un verre saphir bombé traité anti-reflet. Ce verre est superbe, son arrondi renforce la sensation de qualité.

Sur le dessous, c’est aussi un verre saphir (mais plat cette fois) qui permet d’entrevoir le mouvement qui s’y loge. Les mentions habituelles sont gravées sur l’extérieur : marque et référence, acier 316L, mouvement, étanchéité à 5ATM et verre saphir.

En bref, c’est un boitier très soigné, original sur les formes et surtout fin ! Avec 10mm d’épaisseur pour 41mm de diamètre, c’est une montre qui se distingue par des proportions haut de gamme. Elle se logera donc sans souci sous une manche de chemise.

Le cadran

Cette Sept Mai dispose d’un cadran concave, une forme que l’on ne trouve pas souvent sur des montres à des prix “accessibles”.

Le rendu est superbe, puisqu’il n’est pas lisse, et permet d’avoir une impression de profondeur très agréable.

Le résultat global est plutôt épuré, et ne tire pas sur un minimalisme trop important. On conserve tous les repères visuels nécessaires à une lecture précise de l’heure : indexes horaires et minutes, et bon contraste.

Les indexes sont de simples petits batons imprimés, plus longs pour les heures. Leur couleur noire s’associe très bien avec le fond blanc nacré. 

On observe aussi une découpe dans le centre du cadran, qui révèle en luminosité sombre une superbe luminescence. Du Superluminova a été appliqué, et le rendu est extrêmement esthétique.

Un petit dateur est placé à 3h, la découpe de son guichet est originale et suit les courbes circulaires du cadran.

Le logo Neucarl va changer sur la version finale, mais il sera au même emplacement, tout comme le rappel du modèle et du mouvement à remontage manuel.

Les aiguilles sont fines et découpées en leur centre, et leur discretion ne nuit pas à la lisibilité. Elles sont suffisamment éloignées du fond du cadran pour être bien visibles, sans pour autant afficher un dessin trop épais.

La trotteuse est d’une seule et unique longueur, et son mouvement très lisse est vraiment agréable à regarder.

Pour résumer ce cadran en quelques mots, on peut simplement dire qu’il est très bien dessiné, qu’il est à la fois lisible et chic, et qu’il sait se faire remarquer tout en restant plutôt discret.

Le bracelet

Cette Sept Mai est livrée avec un bracelet en cuir noir, au toucher très agréable, et à la qualité perçue vraiment bonne.

Notez que je n’ai porté la montre que deux jours, je ne peux donc pas juger de sa robustesse sur une longue durée.

Le cuir utilisé est du cuir de jeune veau, les ajustements et collages sont très propres, et le rendu global est excellent. 

Il est suffisamment souple pour épouser les formes du poignet, et pour ne pas gêner au fil de la journée. Il est fermé par une boucle ardillon.

François, le créateur, m’a spécifié qu’il expérimente encore d’autres fournisseurs, le bracelet final pourrait donc être un peu différent. 

Le mouvement

Comme vous l’avez compris, cette Neucarl est alimentée par un mécanisme mécanique à remontage manuel. Il faudra donc actionner la couronne de réglage pour donner un peu d’énergie au “moteur”, et faire tourner les aiguilles.

C’est le calibre SW215 du fabricant Suisse Sellita qui a été choisi. Il sera dans sa finition “top” pour la version finale : meilleur alliage et antichoc plus efficace.

Sellita est un constructeur helvétique plutôt populaire, connu et apprécié pour la très bonne qualité de ses mouvements, sans pour autant qu’ils ne coûtent les yeux de la tête.

Ce calibre dispose de 19 rubis, offre une réserve de marche (l’autonomie) de 42 heures, et affiche les 3 aiguilles classiques ainsi qu’un dateur.

Son décalage quotidien est très modéré, avec environ +/- 7 secondes.

Le packaging

Au moment de la rédaction du test, la version finale du packaging n’a pas encore été décidée. 

Dès que j’en saurais plus, j’ajouterais tout ce qu’il faut !

Conclusion

Neucarl est une nouvelle marque qui s’insère avec brio le “haut de gamme” des montres à prix accessibles.

Avec cette “Sept Mai”, François Carlier, le créateur, compte bien satisfaire ses clients : boitier fin et soigné, cadran épuré et très lisible, bracelet de qualité et mouvement mécanique suisse.

C’est une montre très élégante, qui s’associe à la perfection avec une belle chemise ou une veste basique, mais est aussi agréable à porter au quotidien. 

Malgré le fait que l’exemplaire testé ici soit un prototype, la qualité est au rendez-vous. Les finitions sont parfaites, le look réussi, et le prix est raisonnable.

Comptez un peu moins de 500€ pour l’acheter en pré-commande, puis environ 900€ pour le prix public.

S’inscrire pour précommander la Neucarl Sept Mai ici  

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