Test : Dan Henry 1972

Les montres Dan Henry ont déjà une place conséquente sur La Petite Trotteuse, puisque c’est ici le quatrième test pour la marque.

Les 3 premiers se sont soldés par un succès retentissant, aussi bien auprès des lecteurs, que des acheteurs, qui ont trouvé dans mes quelques lignes les arguments nécessaires pour faire un achat raisonné et intelligent.

Ce constructeur passionné par le vintage revient, en 2018, avec une montre qui est – d’après Dan Henry – leur projet le plus ambitieux.

La marque

Dan Henry est une marque lancée par un amoureux de l’horlogerie qui, après 30 ans et plus de 1500 montres rassemblées, s’est lancé dans l’aventure de produire ses propres tocantes.

L’inspiration vient de périodes bien définies, pour l’instant toutes du 20ème siècle.

Derrière ce nom se cache une idée bien précise : proposer des montres modernes, mais aussi vintage. Le pari est réussi, puisque cette gamme 1972 est la 7ème collection !


La montre

Cette 1972 est donc la dernière collection, et est le projet le plus ambitieux de Dan Henry.

Au départ, la marque a lancé ce modèle uniquement lors de la Wind-Up Watch Show, un événement New-Yorkais qui rassemble beaucoup d’amateurs de montres. C’est d’ailleurs 3 journées qui sont organisées par Worn & Wound.

Cette collection a été créée en édition limitée de 28 exemplaires pour l’occasion, et est ensuite arrivée sur le marché grand public.

C’est une montre remplie de complications, avec un chrono, une alarme, un tachymètre, et un dateur. Notez d’ailleurs que c’est la première montre avec alarme que vous découvrez sur La Petite Trotteuse 🙂

Elle est plutôt destinée à un public masculin, amoureux du monde des sports mécaniques, et des montres au look à la fois sportif et élégant.

Cette 1972 est vendue à un tarif de 350$, soit environ 310€, et est déclinée en deux coloris.


Le boitier

Cette 1972 a un boitier de 41mm de diamètre pour 12,7mm d’épaisseur. Ce sont des proportions plutôt généreuses, mais qui se font rapidement oublier au poignet.

Le revêtement du boitier est, au choix, noir ou gris, et est d’une texture matte, avec traitement PVD. Ce type de traitement permet un toucher très doux, et surtout une excellente résistance aux rayures et coups. Pour une montre, c’est un excellent choix.

Sa forme ovale rappelle les montres des années 70, avec un aspect robuste, et qui laisse une bonne sensation de confiance quand on a la montre en main.

Effectivement, c’est bien là l’une des premières (agréables) surprises qu’offre cette montre : la sensation de qualité. Son poids, ses ajustements, l’absence de “cliquetis” quand on secoue la montre… Tout autant de paramètres qui confèrent à son porteur une bonne première appréhension.

Sur la partie droite du boitier, on remarque les 3 boutons classiques d’un chrono : départ / pause, remise à zéro, et couronne de réglage. Cette couronne est d’ailleurs plutôt simple, décorée du logo DH, et est facile à utiliser.

Sur la partie gauche, petite originalité, avec un 4ème bouton qui permet, quant à lui, d’activer ou non l’alarme. Nous reviendrons sur cette fonctionnalité dans le paragraphe “Mouvement”, un peu plus bas.

Sur le dessous, le boitier est joliment décoré d’un fond vissé, lui même gravé d’une moto, la Ducati 750 Imola Desmo, un icône de la course motocycliste des années 70.

Ce boitier est fermé par un verre saphir plat, avec traitement anti-reflet. L’étanchéité de la montre est de 5ATM.


Le cadran

8 aiguilles. Voilà de quoi bien occuper l’espace !

Dans toutes les montres que j’ai pu tester, c’est celle qui a un cadran le plus chargé en aiguilles. Loin de moi l’idée de faire la course de “c’est elle qui en a le plus“, mais c’est impressionnant.

En effet, Dan Henry a misé sur les complications (c’est un terme utilisé pour parler des fonctionnalités d’une montre) en affichant par exemple un chrono avec mesure de la seconde et des 12h, une alarme (assez étonnante, d’ailleurs) et un dateur.

Le fond du cadran est noir, les détails décoratifs sont blancs, à un seul prêt : la trotteuse du chrono, qui est dans un bleu moyen, plutôt discret.

On trouve sur toute la partie la plus extérieure une échelle tachymétrique sur une lunette inclinée. A 3h ce sont le logo et le dateur qui prennent place, puis viennent les compteurs du chrono à 12h (les minutes) puis 6h (le dixième de seconde) et à 9h (mesure sur 12h).

Entre 7 et 8h, on trouve une petite aiguille, capable de passer en position 1 ou 0 pour activer/désactiver l’alarme. Et pour le réglage de cette alarme, une autre aiguille fait le tour du cadran, décorée d’une pointe blanche triangulaire.

Les aiguilles sont blanches et rectangulaires sauf celle des minutes qui a une extrémité en pointe. On a d’ailleurs des indexes horaires bien visibles, de forme rectangulaire blanche.

La lecture de l’ensemble est excellente, les ajustements sont parfaitement réalisés pour que toutes les informations les plus importantes soient vues rapidement. Ce cadran respire la complexité, avec un fond de simplicité bien agréable.

C’est donc une belle preuve que la quantité d’informations n’est pas (forcément) une excuse pour que la lisibilité soit mauvaise !


Le mécanisme, et ses complications

Le chrono a un fonctionnement assez “classique”, mais la logique de la mesure de ses secondes est superbe. Explications. A 6h, on remarque une petite aiguille, qui indique la seconde active (de l’heure actuelle). Quand on démarre le chrono, cette aiguille change de rôle, et indique la seconde mesurée, avec une vitesse de rotation de 1 tour par seconde (au 10ème de seconde près).

Cette trotteuse au 20ème de seconde s’arrête à partir de 1 minute de mesure, et se replace à la position de la mesure quand on stoppe le chrono.

Ce qui est très intelligent, c’est que la mesure du chrono commence bien à 0. Si l’heure actuelle est 16h30 • 27 secondes, la mesure du chrono commence, et le temps pour la trotteuse de repartir à 0 pour lancer la mesure est compensé. C’est impressionnant (je vous renvoie vers la vidéo pour une explication plus claire).

L’alarme, autre complication assez rare sur des montres dans ces gammes de prix, est tout aussi facile à utiliser. Il suffit de tirer la couronne de réglage à sa première position, de tourner cette couronne pour placer l’aiguille noire (décorée d’une pointe blanche triangulaire) sur l’heure souhaitée. Une fois que c’est fait, il faut tirer le bouton à 8h pour activer l’alarme.

La petite aiguille entre 7 et 8h passe ainsi en position 1.

A chaque utilisation du chrono, un petit “bip” est émis. Bien qu’il s’agisse d’un bruit purement électronique, je le trouve plutôt agréable.

Dan Henry a utilisé (et c’est d’ailleurs le seul pour le moment) un mouvement à quartz développé par Citizen Miyota, et c’est le calibre 0S80. Ce mouvement est capable d’afficher les 8 aiguilles sans broncher, et est très robuste.

Ce mouvement est très complexe à produire, et aucune autre marque que DH n’a eu la patience d’attendre les 10 mois nécessaires pour recevoir la production. Chapeau à la marque, qui a clairement fait un pari osé, mais réussi.


Le bracelet

Cette Dan Henry 1972 est livrée avec un bracelet métallique. Si vous me lisez souvent vous le savez : je n’aime pas ça.

Expérience traumatisante en enfance, après une épilation non consentie des poils du poignet.

J’ai beaucoup échangé par email avec Dan, qui m’a expliqué que le choix de ce bracelet avait été très important pour lui, et qu’il avait sacrifié une partie de sa marge pour pouvoir opter pour une gamme supérieure. Il m’a même indiqué que ce bracelet est aussi qualitatif que celui que l’on trouve sur des montres bien plus chères.

Honnêtement, je pense qu’il dit vrai. Ce bracelet est tout bonnement très joli, le soin des ajustements est bluffant, et sa qualité globale est d’un très haut niveau.

Les boucles qui le forment sont en PVD (comme le boitier) et s’entrelacent doucement, sans grincer, et surtout sans pincer la peau ! Un critère très important !

La fermeture se fait grâce à une boucle papillon facile à utiliser, et qui permet d’enfiler la montre en 3 secondes.

Seul bémol avec ce bracelet : son réglage. Si vous ne connaissez pas le principe, un bracelet en métal se règle en enlevant des maillons inutiles. Alors que certains proposent une solution “rapide”, c’est ici la technique traditionnelle qui est utilisée. Il faut dégainer l’outil adapté pour le faire, et ce n’est pas chose aisée.

Petit conseil : dirigez vous vers la bijouterie la plus proche, qui vous fera ce réglage pour une modique somme. Ce sera bien plus simple et moins risqué (pour vous et pour le bracelet) de le faire faire par un spécialiste.


Le packaging

Comme toujours, Dan Henry fait plaisir à ses clients, en envoyant la montre dans un watch roll très utile.

Comme pour les 3 premiers tests, j’ai reçu la montre dans un colis bien ficelé, dans lequel loge une boite cylindrique en plastique noir. Cette boite est plutôt correcte, mais son aspect un peu cheap laisse à désirer.

Quand on ouvre cette boite, on découvre un watch-roll (aussi appelé marmotte) en tissus gris, décoré de cuir noir. Ce type d’étui est très pratique puisqu’il permet de transporter jusqu’à 3 montres.

Je trouve cette idée intéressante, d’autant plus que la montre reste dans une fourchette de prix très correcte.


Conclusion

Comme pour les 3 premiers tests, Dan Henry m’a très agréablement surpris.

La montre est très belle, son aspect à la fois vintage et moderne est très agréable pour les yeux. Elle est pratique puisque très lisible, et confortable, (même) avec son bracelet en métal.

Le fait qu’elle soit “complexe” avec toutes ses fonctionnalités ne la rend pas pour autant une plaie à utiliser, et ces quelques ajouts sont d’ailleurs faciles à manipuler. Le chrono est précis et l’alarme fonctionne bien.

Pour une montre sous la barre des 350€, vous aurez un petit bijou au poignet. Ce n’est pas un exemple de “m’as-tu-vu”, mais plutôt une belle tocante discrète, qui saura se faire remarquer auprès des connaisseurs.

Si vous cherchez une montre pour tous les jours, robuste et jolie, vous pouvez opter sans souci pour cette DH 1972. Pensez cependant à vous diriger vers un bijoutier / horloger pour le réglage du bracelet.

Acheter la Dan Henry 1972 ici (350$)  
Les plus
  • Nombreuses complications qui ne nuisent pas à la lecture
  • Précision du chrono
  • Qualité du bracelet
  • Confort / lisibilité
  • Soin des détails
  • Packaging
 
Les moins
  • Bracelet pas facile à ajuster soi-même
BOITIER
Taille : 41mm / 45,7mm.
Epaisseur : 12,7mm.
Couleur : argent (existe aussi en noir).
Matière : acier inoxydable 316L.
Verre : saphir anti-reflet.
Etanchéité : 5ATM (50m).
CADRAN
Couleur du cadran : noir, détails blancs, touche de bleu.
Affichage : analogique.
Luminescence : aiguilles, indexes.
Complication : chrono, dateur, alarme, petite trotteuse.
BRACELET
Matière du bracelet : acier inoxydable.
Largeur du bracelet : 20mm.
Type : boucle déployante.
Couleur du bracelet : argent (existe aussi en noir).
MOUVEMENT
Type de mouvement : Quartz.
Marque : Miyota 0S80.
 
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