Vous l’avez certainement déjà vu ou entendu si vous êtes un lecteur avéré de La Petite Trotteuse, je ne suis pas fan des montres connectées.
Loin d’être ma grande passion, elles sont tout de même à la mode, et, bien que les marques aient du mal à vendre, de nouveaux modèles sortent régulièrement.
Il faut bien avouer que ce sont de beaux objets, qui, sur le papier, paraissent intéressants.
Plutôt que de vous le rappeler à chaque vidéo, je préfère rédiger cet article pour vous expliquer mon avis. En aucun cas mon avis n’est le meilleur, vous êtes évidemment libre(s) d’avoir votre propre opinion.
La petite histoire
Je vais commencer en vous expliquant le pourquoi du comment.
En fait, quand les montres connectées sont apparues, en 2012 avec la Pebble (je fais abstraction des modèles précédents, sinon on en fini plus), j’ai été séduit.
En geek avéré, j’ai tout de suite apprécié la beauté de l’objet, la qualité globale des modèles présentées, et leur côté personnalisable.
C’est en 2014 que j’ai craqué, et j’ai acheté une Moto 360. Moto est un raccourci de la légendaire marque Motorola, et la 360 était la première Smartwatch avec écran circulaire. Elle m’a beaucoup attiré, son look élégant et la liberté offerte par son logiciel système m’a convaincu.
J’ai donc été la chercher chez son futur ancien propriétaire, je l’ai amené chez moi, et l’ai installé.
L’utilisation
La Moto 360 est une montre animée par le système d’exploitation de Google, Android. Vous le connaissez certainement des Smartphones? Et bien pour les montres, c’est pareil, sauf qu’il s’appelle Android Wear.
Au poignet, je dois bien l’avouer, elle en jette. Elle est jolie, brille, et son écran lumineux appelle le regard (on verra plus tard que c’est ça le problème). Son bracelet en cuir (gris sur la mienne) est de bonne facture, et est confortable.
L’écran est donc lumineux, sa définition est correcte, surtout pour ces dimensions.
Le système de Google se révèle plutôt intuitif, on reconnait bien les traits visuels de l’Android des téléphones, et c’est plutôt une bonne nouvelle. Le système s’utilise entièrement au tactile, il est plutôt réactif et fluide, sauf à certains moments pour des applications plus “lourdes”.
Il existe déjà beaucoup de tests vidéos du système, donc je vais passer vite fait à autre chose.
Une drogue
Ceux qui me connaissent le savent, je suis tout à fait contre toute forme de drogue, tout du moins celles qui peuvent nuire à la santé… Toutes donc 😉
Je suis accroc à mon téléphone. La montre, je la voyais comme un outil permettant de me détacher un peu de mon Smartphone, d’éviter de le sortir de ma poche à tout moment pour regarder un malheureux SMS publicitaire…
Et en fait, il n’en est rien. La montre ne m’a jamais servi de cette manière.
La Moto 360 était pour moi un bon moyen de me différencier (à l’époque non plus il n’y en avait pas beaucoup) et d’exprimer ma personnalité à travers son écran.
En tant que professionnel du design, je voyais ce petit écran comme un terrain de jeu. Le temps où je pouvais avoir MON cadran personnalisé était arrivé. J’allais pouvoir ajouter mes créations, et les voir à chaque fois que j’allais regarder l’heure.
Je l’ai fait. Ça a fonctionné, je les ai mis en téléchargement gratuit pour que tout le monde puisse en profiter (c’était aussi un moyen d’accroître ma réputation sur le web).
Sauf que, au bout d’un moment, je n’ai plus eu le temps d’en faire de nouveaux… D’autres occupations ont prit le dessus, et je me suis retrouvé pantois avec mes 8 ou 9 cadrans personnalisés. En fait, là n’est pas le problème.
Comme je disais au-dessus, la Smartwatch était un moyen de me détacher de mon téléphone. Sauf qu’il n’en est rien ! Jamais je n’ai autant utilisé mon téléphone, sauf que maintenant j’avais deux écrans à gérer !
Quand je parle de drogue, voici pourquoi…
En fait, la Moto 360 m’a servi pour lire 2 ou 3 SMS, regarder une fois une orientation GPS pour me rendre à vélo à un centre postal, et… c’est tout.
En quelques mois au poignet, la montre s’est révélée tellement inutile, qu’elle m’a plus gêné qu’autre chose. Je la regardais tout le temps, et, très honnêtement, 90% du temps, c’était pour rien.
Savoir qu’une “amie” Facebook avait publié une photo de son chien assis sur un banc ne m’intéressait vraiment pas… Tout comme savoir que mon arrière grand tante Jaqueline aimait la page “conseils de broderie pour tous”…
Je ne vous parle pas des alertes météo qui n’ont jamais été réalistes ! Je me souviens d’un jour où je me suis réveillé tard, et, par souci de gain de temps, je n’ai pas ouvert les volets de mon petit appart’. Ma montre m’indiquait qu’il faisait beau, je me suis donc hâté à rejoindre ma voiture en Jeans – chemise. Un combo vestimentaire vite noyé une fois traversé le seuil de l’entrée, tant il pleuvait à torrents…
Les montres connectées sont, comme leur nom l’indique, connectées. Elle dépendent donc du téléphone auquel elles sont associées. Sans téléphone, la montre ne donne que l’heure. C’est pas mal pour une montre me direz vous ? Oui, mais ma Swatch fait aussi bien, et je n’ai pas besoin de la recharger tous les soirs !
Pour moi, l’autonomie était un vrai problème. En utilisation normale, je finissais ma journée avec 25% d’autonomie restante. C’est bien oui, mais moins bien que 90%… Le problème là dedans, c’est que je devais forcément la recharger TOUS les soirs, sinon le lendemain à 10h j’étais avec un bout d’électronique inerte au poignet.
Au quotidien
Au quotidien, la montre ne m’a jamais été vraiment utile. La seule fois où elle a été “sympa”, c’est quand j’ai pris un train Rouen – Paris, et qu’elle m’a affiché mon QR Code sur le cadran.
Oui j’avoue, l’idée est bonne ! Si l’appareil du contrôleur avait pu le lire, ça aurait été vraiment utile.
Une fois aussi, à vélo, elle a fait un bon petit GPS d’appoint. Cependant, les vibrations incessantes pour vous dire de tourner à gauche, à droite, devant, derrière, m’ont vite agacé ! A ce qu’il y parait, je m’énerve vite sur tout ces petites bêtises répétitives…
Et donc cette montre m’a servi à créer quelques cadrans, et à la tester. C’est tout. Seule ma curiosité a été comblée.
Elle n’a comblé aucun de mes besoins.
Je ne me suis pas dis une seule fois “tiens, je suis bien content de l’avoir”. Pour moi c’était une drogue dont il fallait se séparer rapidement. Un objet que l’on doit entretenir comme un diamant, que l’on doit charger tout le temps et qui ne sert à rien d’autre qu’à vous rendre encore plus dépendant d’informations inutiles, pour moi, ça n’a aucun intérêt.
Je me souviens qu’à sa sortie la Moto 360 coûtait 250€. Un prix à la fois correct et élevé. Si on prend en compte son utilité, c’est cher. Si on ne considère que son design, c’est correct.
La Smartwatch a été pour moi un joli gadget qui, malheureusement, a été acheté pour rien. Je trouve que l’on dépense largement assez pour des choses inutiles, pourquoi en rajouter ?!
Cependant, je me dois de modérer mes propos.
J’ai récemment discuté avec un ami propriétaire de la Moto 360 “sport”, une déclinaison étanche et plus légère. Il en est content, et l’aime bien (enfin je suppose, puisqu’elle est toujours à son poignet.
Je pense que pour les sportifs, c’est un bon accessoire. La mesure n’est pas précise, mais indique tout de même clairement une progression, un niveau d’effort. C’est un bon tracker d’activité.
Le cas des trackers d’activité
Je vais apporter une précision à tout mon discours précédent en parlant de trackers d’activité. Contrairement aux Smartwatches, ces trackers d’activité sont clairement destinés à suivre votre activité physique.
Je vais même en rajouter en disant qu’une montre connectée est un trackers d’activité. Attention ! Pas une Smartwatch, mais une montre connectée. Une montre qui, grâce à une puce électronique se trouve liée à votre Smartphone. Ce genre de montre se trouve de plus en plus.
Il s’agit d’une bonne fonctionnalité pour une montre, qui permet de conserver de vraies aiguilles mais d’avoir un petit “plus” au poignet. Un ami possède une Withings Activité, une montre que j’ai déjà présenté plusieurs fois sur LPT. Cette Withings est plutôt jolie, fine, et bien construite. C’est un bel objet.
Elle permet de connaître le nombre de pas que vous avez fait, de mesurer votre sommeil, et d’avoir tout un tas d’autres stats plus ou moins utiles ! 🙂
Conclusion
Parce que cet article fait déjà 1400 mots, je vais conclure. Pour moi, une Smartwatch n’aura d’intérêt que lorsqu’elle saura totalement être indépendante d’un téléphone. On commence à voir quelques modèles dotés d’un emplacement pour carte SIM, et d’une puce GPS. C’est un progrès qu’il faut laisser prendre.
Pour l’instant, ces Smartwatches sont des gadgets plutôt chers, qui ne permettent pas de se sortir la tête d’un écran mais bien de l’y mettre encore plus.
Leur autonomie est un critère qu’il faut à tout prix améliorer. Une semaine d’autonomie déjà, ce serait mieux… Un mois, un an, ce serait parfait !
Libre à vous de choisir d’en acheter une, je ne vous retiendrais évidemment pas, mais n’oubliez pas que ce n’est pas un accessoire que l’on peut qualifier d’utile (à part peut-être pour les sportifs).
Le cas Apple Watch :
J’ai eu l’occasion de tester à plusieurs reprises une Apple Watch. Je dois bien avouer que je suis assez fan des produits Apple, mais là… Quelle catastrophe !
La montre n’est clairement pas belle. Les finitions sont excellentes, mais le design est vraiment sans aucun intérêt ! Un morceau rectangulaire épais, jonché d’un petit écran… C’est tout. Le moindre bracelet est vendu un demi SMIC, et l’interface est loin d’être personnalisable.
Comme pour la montre Android que je possède, elle ne remplace pas le téléphone. Sans lui, elle est perdue !
N’y voyez là aucune insulte si vous avez participé à sa conception, mais personnellement, à 400€, je préfère une belle Tissot, une Seiko, ou tout autre (véritable) montre.
J’espère que ce long article vous a plu, c’était nécessaire pour moi de vous exposer mon point de vue, même s’il ne vous intéresse peut-être pas 🙂
A très bientôt chers lecteurs et lectrices !
Bonsoir,
J’ai une withing activité mais je ne l’ai jamais trouvée bien belle ni de bonne qualité. Elle est tombée en panne.
J’ai une Apple watch. Ce n’est pas une montre mais essentiellement un bon trackeur d’activité.
Je teste donc actuellement le système wearchronos. C’est un disque métal qui se fixe provisoirement sur le dos de n’importe quelle de vos belles montres et qui suit votre activité et les notifications de votre smartphone. C’est le meilleur compromis. J’ai ainsi une oméga, une Hamilton, une seiko… connectées au gré de mes envies (vibrations /alertes lumineuses). A tester. Bonne continuation. 90 euros sur leur site US. Un ancien projet kickstater abouti.
Edifianr et sans doute tellement vrai.
Ouf
A priori mon père Noël (ma Mère Noël) devenant de plus en plus anti Geek ne devrait pas l’acheter… sauf si les media continue à nous rabacher les oreilles avec à partir de la mi novembre
Bonjour,
J’arrive un peu après la bataille quoique j’ai l’impression que les montres connectées progressent au quotidien.
En premier lieu, je remercie l’auteur de cet article qui fait avancer le schmilblick : C’est vraiment formidable de constater que, sur la toile, il y existe des internautes fervents de nouveautés qui communiquent leur expérience.
Geek à la recherche d’objets (ou de gadgets) high-tech, cet article m’a permis d’apprendre l’existence du projet de La SEQUENT qui résout le problème majeur des montres connectées, à savoir l’autonomie ! Je l’ai commandée sur la plateforme de financement participatif indiegogo… mais c’est un peu comme une loterie d’après la réputation (mauvaise) de ce site !
Car un projet peut ne pas aboutir… et on perd sa mise… !!!
À chaque fois que je recherche à combler une envie d’high-tech je consulte le net pendant une centaine d’heures. Ainsi, je fais “le tour du sujet”. Concernant La montre connectée idéale, la tâche est rude ! Je ne sais pas si j’ai le droit de mentionner un site, ici… (lumiereEnAnglais)inthebox est un site où l’on trouve d’excellentes opportunités à bas coût. Et c’est là où j’ai découvert qu’il existait des montres connectées intégrant un tensiomètre et bien d’autres gadjets dont on ne finira de se passer… Perso, et pour goûter à ce nouveau monde connecté, j’ai opté pour une Garmin Vivo 3, dont l’autonomie est d’un an… dans l’attente de recevoir La SEQUENT en début 2018. Affaire à suivre…
Merci encore pour toute la peine que vous vous êtes donnée pour vos articles vraiment intéressants.
Nota : si certains s’intéressent aux stickers, j’en ai réalisé des milliers. Le lien de partage est accessible depuis le site de picpusdan en bas à droite : Fredland.
Kézako.