Test : Dan Henry 1964

Voilà une marque qui a déjà largement fait ses preuves dans le monde horloger, et dans le (plus) petit monde de La Petite Trotteuse.

Quand le grand collectionneur Dan Henry a lancé sa marque du même nom, nous avons été sur le front, pour vous proposer un test de la 1939, une montre d’inspiration militaire vraiment superbe, et très bien construite. S’en est suivi le test de la 1970, une automatique typée “compresseur”, avec un vrai joli look à la fois sportif et coloré… Et aujourd’hui, vous découvrez la dernière collection : 1964.

Fidèle à son image, Dan Henry utilise une année pour nommer ses collections. Un bon moyen de situer le courant stylistique d’une montre, et surtout une appellation riche en sens pour certains.

Cette 1964 porte le joli surnom de “Gran Turismo Chronograph”, une expression qui sonne bien à l’oreille des amoureux de l’automobile dont je fais partie.

Cette belle GT est une bombe, et vous allez vite comprendre pourquoi.

 

La marque

Dan Henry est une marque lancée par un amoureux de l’horlogerie qui, après 30 ans et plus de 1500 montres rassemblées, s’est lancé dans l’aventure de produire ses propres tocantes.

L’inspiration vient de périodes bien définies, pour l’instant toutes du 20ème siècle.

Derrière ce nom se cache une idée bien précise : proposer des montres modernes, mais aussi vintage. Le pari est réussi, puisque Dan Henry réussi à lancer sa 6ème collection !

 

La montre

La 1964 est la 6ème collection, et elle vient s’ajouter à une gamme déjà donc plutôt riche, sans pour autant être dénuée de sens.

D’après les mots de Dan Henry, cette nouvelle collection est destinée à tous les pilotes qui sommeillent en nous. Pilotes certes, mais aussi en recherche d’élégance, puisque cette 1964 n’est pas qu’un objet sportif, elle est aussi très distinguée, sans être prétentieuse.

Les années 60 sont aussi la période où le sport automobile s’est particulièrement développé, notamment avec les 24 du Mans, ou encore la course sicilienne Targa Florio.

Elle rend un hommage assez flagrant à la Aston Martin DB5, modèle tellement connu de la marque anglaise, et ce de manière plutôt directe. Vous allez voir 😉

L’inspiration automobile est donc de mise, pour notre plus grand bonheur !

Le boitier

La première particularité de cette montre est d’être d’un gabarit plutôt compact, avec un diamètre de 38mm pour une épaisseur de 12,9mm d’épaisseur.
Cette seconde mesure peut paraître importante, mais elle tout à fait acceptable : les côtés du boitier sont légèrement biseautés pour éviter d’avoir un aspect trop “pavé”, et c’est très bien vu.

Concernant les revêtements, Dan Henry joue avec le brossé et poli, avec des quantités plutôt logiques : le brillant (poli) en moins visible que le brossé, pour éviter un aspect clinquant.

Les cornes d’attaches sont fines, et leur écartement de 19mm permettra d’adapter pas mal de bracelets, mais pas autant que 18mm ou 20mm.

Sur le côté droit, on trouve deux boutons poussoirs pour utiliser le chrono, et une couronne de réglage qui est plate et large, et évidemment décorée du logo “DH”. Les boutons s’utilisent facilement, et présentent juste ce qu’il faut en terme de résistance pour procurer une bonne impression de solidité.

Le mouvement du chrono est d’ailleurs très fluide et sa remise à zéro instantanée, grâce au coeur mécanique du mouvement embarqué (un meca-quartz, on y revient ensuite).

L’arrière de ce boitier est vraiment surprenant, avec une décoration en 3D d’une Aston-Martin DB5 ! La gravure est superbe, son relief est juste suffisant, et sa justesse est parfaite. Un grand bravo !

Le verre qui ferme ce boitier est un minéral doublement bombé, avec un revêtement saphir. Le rendu est très sympa, et le fait qu’il soit fortement arrondi procure un aspect vraiment qualitatif.

 

Le cadran

La 1964 est disponible avec 4 coloris de cadrans différents, dont deux magnifiques “Panda”, où les compteurs du cadran sont dans la couleur opposée à celle du fond.

Les deux autres versions sont unies, avec une en gris clair soleillé, et une plus sombre (que j’ai choisi), en gris foncé qui affiche des reflets bruns au soleil, très réussi.

Sur chacune des versions, les aiguilles sont colorées, et le contraste excellent. On trouve les graduations nécessaires à une lecture précise, aussi bien de l’heure que du chrono. Les sous-compteurs sont en relief inversé, et leurs aiguilles sont fines et contrastées.

Le détail que j’apprécie beaucoup sur ce cadran, est la pointe rouge de la trotteuse bleue du chrono. Ce genre de petite touche colorée est le bienvenu sur une montre de ce standing, qui mélange à la fois l’élégance et la sportivité.

On trouve aussi sur toute la partie extérieure du cadran une échelle tachymètrique, qui est clairement plus utile pour le design que pour son aspect “fonctionnel”.

Les indexes horaires sont rectangulaires, avec une pointe vers le centre du cadran, et une double information à 12h.

Pour résumer ce cadran, on peut simplement dire qu’il mélange très habilement l’élégance et la sportivité, avec une touche de couleur vraiment bienvenue.

 

Les bracelets

 

Dan Henry livre sa 1964 avec deux bracelets, un en cuir gris clair qui tend vers le beige, et un métallique en forme “grain de riz” qui est très vintage.

Il rappelle les bracelets que l’on trouvait sur les chronos des années 60, ce qui est évidemment très bien vu.

Le bracelet en cuir est très confortable, sa finesse m’a surpris, d’autant qu’il reste très solide. La boucle ardillon est plutôt ordinaire, et est décorée du logo Dan Henry.

Ce cuir d’origine française présente une texture intéressante, qui rappelle le dessus des galets. C’est original et très confortable. J’ai une seule petite critique avec ce bracelet en cuir, c’est qu’il couine un peu quand on le bouge au niveau du boitier. Rien de très gênant, mais je trouve que ça donne un faux aspect de “bas de gamme”.

Les deux bracelets sont dotés d’une boucle d’attache rapide qui permettra de passer de l’un à l’autre en une dizaine de secondes.

La version métallique est elle-aussi réussie, avec une belle alternance entre poli et brossé. Les ajustements sont très bons, mais le confort est moins agréable (pour moi tout du moins). Ayant un poignet assez velu, je ne suis pas tellement fan des bracelets métalliques qui m’offrent souvent une épilation non voulue !

Ce bracelet se ferme par une boucle déployante qui respire la qualité.

 

Le mécanisme

C’est Seiko et son calibre VK63 qui a été choisi pour alimenter cette montre. Ce mécanisme a la particularité de mélanger la mécanique et le quartz, pour un résultat nommé “meca-quartz”.

Cette originalité permet d’avoir un chrono mécanique, avec un mouvement de trotteuse très fluide et une remise à zéro instantanée.

De ce fait, l’heure est affichée grace à un quartz, ce qui permet d’avoir une précision sans faille, et une heure toujours exacte (sauf quand la pile est vide, évidemment).

Ce mécanisme est aussi présent dans la Undone que vous aviez découvert il y a quelques temps.

 

Le packaging

Comme à son habitude, Dan Henry a livré la 1964 dans un superbe watch roll, lui même placé dans une boite en plastique cylindrique.

Je ne suis pas particulièrement fan de cette boite noir en plastique un peu bas de gamme, mais il a le gros avantage d’être plutôt compact et d’assurer une bonne protection.

Quant au watch-roll (un étui qui peut s’enrouler sur lui-même), il est toujours aussi beau, avec un soin impressionnant au niveau des coutures, et surtout un intérêt pratique indéniable.

Cet étui permet de transporter 3 montres en sécurité, et avec style.

 

Conclusion

La marque Dan Henry m’avait déjà tapé dans l’oeil à l’époque du premier test de la 1939. Cette nouvelle montre, la 1964 est une réussite vraiment marquante.

Tous les arguments sont bons : un prix accessible de 250$, de belles proportions, un cadran très lisible, deux bracelets différents, un bon packaging… Et une montre aussi agréable à regarder qu’à porter.

Le fait qu’elle soit alimentée par un mécanisme meca-quartz est un joli petit plus, qui ajoute un aspect mécanique à une montre à quartz, et qui permet d’avoir un chrono très performant.

Les finitions sont comme toujours d’une qualité exceptionnelle, et c’est bien là une force de Dan Henry.

Elle est pensée pour un public qui apprécie cet aspect vintage et qui cherche une bonne montre pour tous les jours, ou pour porter dans des soirées habillées.

 

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(250$)

 

Les plus
  • Look très rétro et soigné
  • Touches de couleur bienvenues
  • Qualité d’assemblage
  • Double bracelet
  • Très bonne lisibilité
  • Format compact

 

Les moins
  • Petit bruit du bracelet cuir au début
  • Gabarit un peu trop petit pour certains, une version plus large aurait été un plus

BOITIER
Taille : 38mm. Epaisseur : 12,9mm.
Matière : acier inoxydable 316L.
Verre : minéral double bombage avec traitement saphir et anti-reflet.
Etanchéité : 5ATM.
Poids : 60gr.
CADRAN
Couleur du cadran : gris foncé.
Affichage : analogique.
Luminescence : aiguilles.
Complication : dateur en option, chrono, affichage 24h.
BRACELET
Matière du bracelet : cuir français, ou métal “grain de riz”.
Largeur du bracelet : 19mm.
Type : boucle ardillon gravée, ou boucle déployante sur métal.
Couleur du bracelet : beige ou gris métal.
MOUVEMENT
Type de mouvement : meca-quartz.
Marque : Seiko VK63.

 


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