Beacon Pathfinder – Test et avis

Beaucoup de marques de montres émergent dans les années actuelles, et tant mieux pour La Petite Trotteuse.

Une bonne partie de ces constructeurs basent leur design sur un aspect soit minimaliste, soit vintage.

Peu ont l’audace de relancer le style « aviateur », et c’est exactement ce que Beacon a choisi de faire avec son modèle Pathfinder.

Quand la marque m’a contacté, j’ai été assez rapidement séduit par leur montre, qui sort clairement des tendances actuelles communes.
Leur site web est moyen, leurs présentations imagées sont aussi plutôt bas de gamme… Mais la promesse d’une montre vintage aviateur et automatique à 330€ a fini de me convaincre.

 

La marque

On ne trouve que très peu d’informations sur la marque. Leur site web ne révèle pas de page « à propos » ni de contenu équivalent.

J’ai mené un minimum de recherches et je peux donc affirmer que Beacon Watches est une marque canadienne, dont les montres sont fabriquées en Chine.

Beacon Watches n’a rien à voir avec la viande du même nom, mais je n’ai pas de notion précise de la définition de ce nom… Est-ce que ça a une importance finalement ?

 

La montre

La Pathfinder est la première collection de la marque, et est un bel hommage aux montres d’aviation.

Les plus connues sont les Stowa Flieger, IWC, Hamilton ou encore les Alpina.

Certes, ce sont des marques haut de gamme, mais il existe aussi quelques références plus accessibles, comme la Parnis Flieger que j’avais testé au début de La Petite Trotteuse.

Ici, on a un modèle massif de 45mm de diamètre, pour un poids plutôt conséquent de 105 grammes. Elle est alimentée par un mouvement automatique, et révèle un cadran luminescent et très lisible.

 

Le boitier

Comme indiqué dans le paragraphe précédent, cette Pathfinder a un diamètre important avec ses 45mm et ses 12,5mm d’épaisseur. Elle est plutôt lourde (105 grammes) mais la masse est correctement répartie.

Les revêtements sont variés, avec du poli pour toute la face avant et les cornes d’attache, et du brossé pour les côtés. Sur le côté gauche, on trouve une petite plaque polie, sur laquelle est gravé le numéro de série de la montre.

Sur la partie avant de la montre on remarque une lunette inclinée tout autour du cadran. Elle n’est pas du tout travaillée, j’aurais aimé une décoration ou une silhouette pourquoi pas un peu plus originale.

La couronne de réglage est large et triangulaire, une forme significative des montres d’aviateur.

Elle se manipule très facilement, ce qui est très pratique pour une montre mécanique. Elle ne gêne absolument pas une fois au poignet, et c’est tant mieux.

L’arrière du boitier est brossé, et une petite vitre centrale permet d’entrevoir le mouvement. On y retrouve aussi les mentions habituelles telles que l’étanchéité (10ATM), son verre saphir double dôme et anti-reflet, et sa référence.

Son mouvement est d’origine japonaise, de chez Miyota. C’est le calibre 82S7 qui est utilisé. Le site affiche d’ailleurs une erreur, en indiquant Seiko plutôt que Miyota.

C’est un calibre connu et bien réputé, qui peut se remonter à la couronne, assure 42 heures de réserve de marche, et qui bat à 21,600 bph. Il comporte 21 rubis.

Sa particularité est d’être décorée d’une petite impression du nom de la marque.

 

Le cadran

Cette Beacon Pathfinder est donc un hommage aux montres d’aviation, et cela se ressent aussi par l’écran. Mais… Pas autant qu’on ne peut l’imaginer.

On remarque différents détails en rapport. Par exemple, les indexes horaires numériques sont très larges et lisibles. On a aussi un chemin de fer qui fait le tour du cadran et qui porte des indexes numériques pour les minutes et secondes.

La police de texte utilisée pour les indexes horaires est large, et un peu trop “à l’ancienne” à mon goût. Je trouve le petit “serif” (l’extrémité pointue des lettres) trop voyant, et il ajoute un côté un peu trop kitsch à l’ensemble.

Toujours à propos du contenu du cadran, deux petits cadrans sont placés sur la partie basse du cadran. Le premier indique l’heure en format 24h, et le second est une petite trotteuse.

Sous ces deux cadrans, on trouve aussi une ouverture sur le mouvement, et c’est d’ailleurs la signature d’un cadran « open heart ». Le rendu est séduisant, et bien ajusté. Les couleurs sont bien choisies avec un fond bleu foncé et des détails en blanc cassé.

Les aiguilles sont grises avec une décoration luminescente en leur centre, et ont un aspect très vintage, presque ancien. Celle des heures est courte et large en sa pointe, et celle des minutes est plus affinée, avec une extrémité pointue.

Je ne suis pas particulièrement fan du rendu de ces aiguilles, mais ce ne sont que mes goûts ! Niveau lisibilité, il n’y a rien à dire.

La luminescence des aiguilles et des indexes est utile pour une lecture dans une pièce sombre. C’est du Super-LumiNova C3 qui est utilisé, qui est connu pour être très lumineux, sur une durée plutôt longue (une bonne trentaine de minutes).

Notez que pour que ce cadran soit encore plus un hommage aux cadrans des montres d’aviateur, il manque un petit triangle à 12h à la place de l’index, et les aiguilles devraient être encore plus larges.

 

Le bracelet

Cette Pathfinder est livrée avec deux bracelets sensiblement identiques, à part leur couleur. Pour simplifier le test, je ne vais en aborder qu’un seul.

Ce bracelet est en cuir est d’une étonnante qualité. Je m’attendais à être un peu déçu, très honnêtement, puisque je trouvais que les clichés de la marque étaient assez peu vendeurs.

Et bien je peux affirmer que la qualité de la matière utilisée est vraiment remarquable. Les collages sont bons, la surpiqure claire (blanc cassé) est élégante et permet de couper un peu sa ligne, et niveau confort, il n’y a rien à dire.

Les deux coloris que j’ai reçu sont un marron camel, et un brun foncé. Les deux ont un revêtement assez brut, non vernis, et mat. Ils vont, avec le temps, se patiner, ce qui renforce l’aspect vintage de la montre.

La boucle ardillon qui ferme ce bracelet est large et épaisse, et est décorée de l’inscription “Beacon”. La fermeture en est aisée et rassurante.

Vous pouvez opter, au moment du paiement, pour une gravure gratuite sous le dessous du bracelet, à condition de ne pas dépasser 40 caractères. J’ai choisi la mention “La Petite Trotteuse” qui a été inscrite avec une méthode d’impression par la chaleur (au laser ?).
L’impression est d’une qualité plutôt moyenne, et on remarque facilement la trace de chauffe du cuir. Ce n’est pas dramatique, mais un peu dommage que le soin ne soit pas plus important.

 

Le mouvement

Cette montre est alimentée par un mouvement mécanique à remontage automatique, originaire du fabricant japonais Miyota.

C’est le calibre 8S27 qui a été sélectionné, probablement pour sa qualité reconnue, et pour sa capacité à afficher les deux aiguilles principales, une petite trotteuse, et un indicateur 24h. 

Vous avez d’ailleurs probablement remarqué l’ouverture sur le balancier, visible sur le cadran sur la gauche. C’est un mouvement qui est adapté à cette “vue”, et le rendu est séduisant sans pour autant être trop massif.

Ce calibre assure une réserve de marche (une autonomie) d’environ 42 heures, se remonte au poignet, et bat à 21,600 bph. Il comporte 21 rubis.

 

Le packaging

Le constructeur n’a absolument pas lésiné sur les moyens et sur les dimensions pour le packaging.

La montre est livrée dans une boite cartonnée noire, immense, qui renferme un étui en cuir noir avec l’intérieur marron, lui aussi très grand.

La montre y est placée sous deux élastiques, et on trouve dans le côté opposé le second bracelet, la carte de garantie, et le certificat d’authenticité

Les ajustements sont relativement corrects, mais ce n’est pas un écrin très haut de gamme. Si on met de côté l’aspect très massif de l’ensemble, je trouve que ce packaging est un peu inutile.

Trop grand, lourd, très encombrant… Finalement, il ne sera pas réutilisé pour partir en voyage (par exemple) comme l’aurait été une marmotte, ou un étui comme chez William L.

Toujours est-il que, si vous offrez cette montre, le packaging est très accueillant et impressionnant.

 

Conclusion

Ce tout nouveau constructeur n’a pas encore fait sa place dans le monde des montres à prix accessibles. Il reste peu connu, et mérite d’ailleurs que l’on s’y intéresse.

La Pathfinder est une belle montre, hommage aux montres “Flieger” (de pilotes d’avions avec un look militaire) et de bonne qualité. La lisibilité est très bonne, le confort est indiscutable, et le prix de 369$ (330€) est correct, pour une montre automatique.

Elle souffre de légers défauts, comme la police des indexes qui est peut-être un peu trop vieillotte, ou encore un packaging qui, bien qu’impressionnant, sera peu utile.

Je regrette aussi que le site web de la marque ne soit pas un peu plus “fourni”, avec notamment une page “A propos” qui nous aiderait à mieux connaître ce constructeur.

Si vous cherchez une montre originale et un peu vintage, au look qui frôle le kitsch mais avec élégance, cette Beacon peut être une bonne alternative.

Acheter la Beacon Pathfinder ici (369$)

Les plus
  • Look vintage réussi
  • Choix de couleurs intéressant
  • Bracelet de bonne qualité
  • Cadran très lisible
  • Mouvement automatique “open-heart”
  • Packaging séduisant

 

Les moins
  • Packaging impressionnant mais peu utile
  • Police d’écriture des indexes un peu vieillotte

BOITIER
Diamètre : 45mm.
Epaisseur : 12,5mm.
Poids : 105gr.
Matière : acier inoxydable 316L.
Verre : saphir double dôme avec traitement anti-reflet.
Etanchéité : 10ATM (100m).
CADRAN
Couleur du cadran : bleu foncé, détails blancs.
Affichage : analogique.
Luminescence : aiguilles et indexes.
Complication : petite trotteuse, heure 24h, open-heart.
BRACELET
Matière du bracelet : cuir.
Largeur du bracelet : 22mm.
Type : boucle ardillon.
Couleur du bracelet : marron (foncé et clair).
MOUVEMENT
Type de mouvement : mécanique automatique.
Marque : Miyota 8S27.

 


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